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L’orthographe des Maisons de luxe est malmenée par les Internautes

La plateforme Joor s’est penchée sur les fautes d’orthographes des recherches de marques par les Internautes via les moteurs de recherche. Le luxe décroche la palme des recherches les plus hasardeuses. 

 

Le luxe est sans doute le secteur qui investit le plus dans la communication

 

Mais si ses marques sont aussi parmi les plus notoires à l’international, elles sont aussi davantage victimes de la mauvaise orthographe de nos contemporains !

 

C’est l’enseignement intéressant qu’on peut tirer de l’étude réalisée par la plateforme digitale B2B Joor, spécialisée dans la mode. 

 

Celle-ci s’est appuyée sur son outil d’analyse de données Ahrefs pour recenser les noms de marque de mode dont l’orthographe est le plus souvent écorché sur les moteurs de recherche par les internautes du monde entier.

 

Chanel, Louis Vuitton, Swarovski, Versace

 

Les résultats sont plutôt édifiants…

 

Le top 10 des noms les plus mal orthographiés fait en effet la part belle au luxe, et à des Maisons si souvent citées qu’on aurait pu penser qu’elles feraient l’objet d’automatismes quasi-pavloviens.

 

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Des noms aussi simples que Chanel, Louis Vuitton ou Versace mais aussi d’autres certes moins évidents comme  Swarovski et Jacquemus figurent ainsi aux six premières places de ce palmarès.

 

Chanel décroche la médaille d’argent avec une moyenne mensuelle de 408 700 recherches effectuées sur les moteurs sur des variations sur le même thème, telles que Channel ou Chanell….

 

Elle se situe juste derrière la marque de sport Adidas, au positionnement mass market mais dont les prix de certains produits flirtent parfois avec le luxe accessible. 556 000 fois en moyenne par mois, la célèbre marque aux chevrons est réinventée par les internautes, qui doublent volontiers son premier “d”,

 

La médaille de bronze revient avec moins de surprise à Swarovski. Et là, on comprend mieux que, chaque mois, ce sont en moyenne 85 300 recherches sur la marque de bijoux autrichienne qui tâtonnent entre Swaroski,  Swarvoski et autres options hasardeuses.

 

Si elle est une marque phare et intensément désirée, Louis Vuitton offre moins de prise à la créativité orthographique, si ce n’est d’oublier un t au passage. Du coup, elle ne décroche “que” la quatrième position avec  une moyenne mensuelle de 78 700  approximations de la marque sur les moteurs de recherche !

 

Subtilités linguitisques

 

Juste après, arrive Versace avec 64 500 fautes d’orthographe mensuelles sur les moteurs de recherche. La marque transalpine est alors victime des subtilités de sa langue, devenant ainsi Versache ou Versage  auprès d’internautes qui n’ont pas la chance de maîtriser la langue de Dante !

 

Au sixième rang, le chouchou des fashionistas,  Jacquemus, n’est pas immunisé par sa popularité : 42 350 Internautes se mettent chaque mois en quête de Jaquemus, Jacquemis et autres déclinaisons…

 

Aux neuf places suivantes, le luxe est encore omniprésent, avec une seule exception, soit la marque de sport Asics au septième rang (37 400 déformations mensuelles en moyenne).  

 

Parmi les victimes de leur succès et de la dysorthographie des Internautes, figurent ainsi Christian Dior (au huitième rang avec 30 300 fautes moyennes),  Moncler, au neuvième rang (25 500 fautes),  Bottega Veneta, au dixième rang (25 100), Tommy Hilfiger, au onzième rang (23 400),  Lacoste, au douzième rang (19 400), Tag Heuer, au  treizième rang  (17 500), Vivienne Westwood, au quatorzième rang et enfin Dolce & Gabbana, au quinzième rang (16.000) !

Notons que l’étude ne nous dit pas quant au sort réservé à des Maisons autrement plus compliquées à orthographier telles que Jaeger Lecoultre, Brunello Cucinelli ou encore Ermenegildo Zegna.

 

Un élément déterminant

 

Mais l’étude de Joor ne se contente pas d’établir cette liste drôle mais édifiante.

 

Elle ne laisse pas tout à fait les acteurs de la mode sans défense face au phénomène. 

 

Et elle suggère ainsi aux «entrepreneurs en herbe” de “faire preuve d’une grande attention lorsqu’ils choisissent le nom de leur marque : c’est l’un des éléments clés qui peut déterminer la fortune de leur entreprise». Parmi les conseils clés de la plateforme : opter pour un nom unique et visuellement agréable, reconnaissable à l’international, mais aussi accompagner sa mise en place d’un story telling, à même de nourrir la marque et faciliter sa mémorisation.  

 

Des conseils qui rencontrent malgré tout leurs limites : nombre des Maisons de luxe recensées dans le palmarès de Joor avaient pourtant respecté ces règles…

 

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Lire ensuite > PACO RABANNE DEVIENT RABANNE

Photo à la Une : Sam Albury/Unsplash

 

Sophie Michentef

Sophie Michentef has worked for more than 30 years in the professional press. For fifteen years, she managed the French and international editorial staff of the Journal du Textile. She now puts her press, textile, fashion, and luxury expertise at the service of newspapers, professional organizations, and companies.

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