Le patron du groupe suisse Swatch a présenté hier le rapport de gestion 2022 de l’entreprise, avec des chiffres encourageants. Malgré un ralentissement du marché chinois, le chiffre d’affaires du groupe a augmenté de 2,5 % en 2022.
L’horloger biennois s’en est bien sorti en 2022, avec un chiffre d’affaires en hausse de 2,5% à 7,5 milliards de francs suisses, malgré un effet de change négatif de 151 millions et un manque à gagner de 700 millions, en raison des restrictions en Chine, a indiqué le directeur financier Thierry Kenel.
L’an dernier, le groupe a aussi réalisé un bénéfice opérationnel de 1,2 milliard de francs suisse, et tout cela malgré la fermeture des frontières chinoises qui s’est éternisée. Cette paralysie représente malgré tout un manque à gagner de 700 millions de francs suisses, la clientèle chinoise faisant partie du top 3 des plus grands consommateurs de garde-temps dans le monde.
Nick Hayek, le pdg du groupe, est également revenu sur l’un des plus grands succès de l’entreprise en 2022 : la collaboration entre Swatch et Omega avec la sortie de la Moonswatch, déclinée en onze modèles. Au total, plus d’un million de montres ont été vendues, et encore aujourd’hui, l’offre peine à suivre la demande.
Une année 2023 dans le vert ?
2023 a aussi plutôt bien commencé pour le groupe dans l’ensemble des régions du monde et Nick Hayek envisage une nouvelle poussée de croissance. La reprise est plutôt solide en Chine et à Monaco. L’Europe et l’Amérique affichent aussi une très bonne progression.
Alors que renouer avec le record 2014 des 8,7 milliards de francs suisses de recettes atteints en 2014 est à portée de main, le patron de Swatch assure que son objectif premier n’est pas de faire un chiffre d’affaires record à tout prix : “Peut-être que nous croîtrons de 10%, peut-être de 20 ou 25%, les opportunités sont là“, déclare-t-il. “Que nous fassions un chiffre d’affaires de 8,5 ou 9 milliards, cela m’est complètement égal“.
L’entrepreneur a affiché son intention de poursuivre ses investissements dans le marketing et les points de vente, afin de développer les marques ( Swatch, Tissot, Omega, Harry Winston, Jaquet Droz…) du portefeuille du groupe à long terme et tout faire pour “atteindre le client“.
Swatch touché de plein fouet par l’inflation
Si l’inflation n’a pas directement affecté l’horloger suisse en 2022, cela va changer cette année d’après Peter Steiger, membre de la direction du groupe. Entre les hausses de salaires accordées en Suisse et à l’étranger, des prix de l’énergie et des loyers toujours plus élevés, il anticipe une augmentation des coûts de 3 à 5 % pour l’exercice en cours. Néanmoins, l’inflation se traduit d’un autre côté par la hausse des revenus chez les clients. Et l’augmentation des coûts devrait être compensée par la hausse des prix de 4 % en moyenne, mise en œuvre depuis début février.
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