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Le festival international de mode, de photographie et d’accessoires de mode à Hyères (Var), a récompensé le Belge Tom Van der Borght, qui a présenté son défilé aux participants, jurés, étudiants ce dimanche 18 octobre dans l’enceinte de la Villa Noailles. Son credo? Des vêtements fabriqués en matériaux recyclés “dont personne ne veut” et qu’il faut “oser porter” .
L’un des rares événements mode à avoir été maintenu en ces temps de crise sanitaire, s’est achevé ce dimanche 18 octobre par la distinction d’une collection colorée et loufoque, multipliant les ornements qui bougent à la manière de mollusques ou d’antennes.
Le créateur Tom Van der Borght a séduit le jury et le public de la ville de Hyères en remportant le Grand Prix de la 35e édition du Festival international de mode, de photographie et d’accessoires de mode d’Hyères dans la catégorie mode, ainsi que le Prix du public de la ville d’Hyères.
Macramé, patchwork…son luxe à lui, c’est de donner une seconde vie à des pièces destinées à être jetées. Comme des stocks de paillettes qu’il rachète à des commerçants de son quartier ou des échantillons de fourrure végétale, dont il a fait un manteau bleu électrique et jaune.
Dans sa collection, un pull en couleurs acidulées est fait à partir de filaments en plastique servant à afficher les prix. Ou encore un sac en “cuir marin” fabriqué à partir de peaux de poissons récupérées dans l’industrie du sushi.
Se libérer de toutes les restrictions
“L’avenir de la mode n’est pas de rester dans une case très restrictive et conformiste, il est temps de nous libérer de toutes les restrictions” , estime Tom Van der Borght, artiste spécialisé en performance. Ce garçon de 42 ans jusqu’au-boutiste, qui lutte contre une maladie dégénérative, dit voir « dans la contrainte et la limitation, la clé de beaucoup de choses. Personnellement, je considère cette collection comme une résurrection. Faire avec ce que l’on a, trouver la force même en des temps difficiles, envisager les choses différemment, comme une nouvelle réflexion sur la haute couture par exemple, sont autant d’opportunités » .
A noter que le grand prix du jury accessoires de mode est revenu aux Français Ddiddue et Juana Etcheberry.
Le duo, frère et sœur à la ville, qui propose une esthétique raffinée à l’opposé du lauréat mode, mais dans une démarche similaire, fabrique des casquettes à partir d’objets “destinés à l’enfouissement” . “On intercepte des bottes en caoutchouc, des toiles de parapente, des bassinets des parachutes, des pots de fleurs. On les retravaille en faisant des surpiqûres (…) dans un style japonais, comme des anciennes étoffes de samouraï” , explique à Juana Etcheberry.
Hyères 2020, une édition particulière
Le président du jury, l’Irlandais Jonathan Anderson, fondateur de la marque JW Anderson et directeur artistique de Loewe, a jugé les défilés depuis chez lui pour départager les finalistes.
“La situation sanitaire nous impose ces choix, il faudra qu’il y ait des yeux encore plus aiguisés que d’habitude” , souligne le fondateur du festival, Jean-Pierre Blanc.
Membre du jury, la mannequin américaine Kaia Gerber, fille de Cindy Crawford, a elle aussi participé à distance. Pour Olivier Gabet, directeur du musée des Arts décoratifs à Paris et autre membre du jury mode, l’essentiel est que le festival ait pu être maintenu.
En raison des mesures sanitaires et de la distanciation sociale, l’inauguration du Festival était répartie sur deux lieux, un espace live dédié aux jurys et une zone de retransmission sur le parvis de la villa Noailles. Le festival, initialement avoir prévu en avril, avant d’être reportée pour cause du confinement, proposait ainsi depuis jeudi des projections, des ateliers, ainsi que des expositions pour tous les passionnés de mode.
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Photo à la Une : © Presse[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]